"Les hauts murs de notre ignorance" (60 dessins, aquarelles, papiers collés et autres outrages accompagnés de 60 textes). Fiche technique : - Version brochée : format 21x 27 cms, 144 pages, impression couleur sur papier couché 110g numérotés et signés de 31 à 250 - Version reliée : format 22 x 28, 144 pages, impression couleur sur papier couché premium 120g numérotés et signés de 1 à 30 avec un ex-libris sur papier aquarelle 300g
Quatrième de couverture : "Que savons-nous des anges ? Les anges arrivent de toutes parts et donc aussi de nulle part. Ne les cherchez pas dans le ciel gris des églises ou dans les cryptes glacées : ils préfèrent se glisser dans l'ombre des promeneurs, ne sortant qu'en plein soleil car ils ont compris que la lumière est une bien meilleure cachette que l'obscurité. Leur invisibilité les rend plus présents encore que s'ils étaient faits de chair et d'os. Anges et archanges arpentent inlassablement l'intervalle qui sépare l'âme des corps. Tels des sangsues, ils s'ajustent à notre cou, ils collent à nos reins. Ne nous faisons aucune illusion : les anges ne viennent ni donner, ni prendre. Ils veillent, à la limite du désastre absolu et de l'épuisante douceur de vivre. Ce livre en témoigne..."Cliquer ici pour modifier.
Tarifs: - la version brochée est proposée à 16€ +4€ de participation aux frais de port - la version reliée est proposée à 24€+ 5€ de participation aux frais de port. Mode de paiement : chèque à l'ordre de Bernard Deson ou PayPal : [email protected] En vente directe chez l'éditeur : Bernard Deson éditions Germes de barbarie 619 rue Henri de Navarre 24130 Le Fleix.
Carnets de musées par José Correa
Broché : 86 pages
Collection : Les coulisses
ISBN-10 : 2491271001
ISBN-13 : 978-2491271008
Dimensions du produit : 21,6 x 0,5 x 27,9 cm
Prix : 14,90€
Et si les visiteurs d'un musée devenaient des oeuvres d'arts ? En croquant leurs attitudes dans les salles des musées du monde entier José Correa a redécouvert toute la panoplie des émotions humaines : la peur, l'extase, l'incompréhension, l'indifférence... Véronique Merlin-Anglade, conservatrice de l'un des musées où a sévi l'artiste, en témoigne dans la préface qui ouvre ce livre : " Sous son pinceau, les visiteurs déambulent, s’arrêtent. Ils sont seuls, accompagnés, pris dans la foule. Tour à tour croqués de dos, de profil, de trois quarts, jambes écartées, mains dans les poches, sur les hanches, dans le dos, bras croisés, en arrêt, en attente, surpris, ailleurs, réglant leurs affaires, téléphone portable à l’oreille. Seule la tension ou la détente des corps nous laisse percevoir leurs regards face aux œuvres. Nous les devinons contemplateurs, absorbés, interloqués, étonnés, amusés, relâchés, quel que soit leur âge." Ces soixante-dix croquis sont le résultat de plusieurs années d'observations entomologiques car l'intuition du peintre rejoint ici la rigueur du scientifique. Le trait de José Correa est précis, chirurgical, et les personnages tragi-comiques, plantés dans des décors improbables, sont plus figurés que représentés, pour cette raison même qu'ils ne sont que des caractères, des sociotypes. Ce qui autorise à l'artiste une dureté qui ne condamne ni ne blesse personne. Chaque planche est construite comme une sorte de fabulette avec sa morale propre, forcément édifiante.
José Correa est né en 1950 à Fédala (Maroc). Il commence par dessiner pour la revue Fiction, puis réalise de nombreuses affiches ou portraits d'écrivains : Miller, Camus, Giono, Maupassant... et de musiciens : Lionel Hampton, Barney Wilen, Léo Ferré, Brassens. Il expose ses peintures et illustrations en France et à l'étranger (San Francisco, Osaka, Londres, Berlin).
Catastrophes naturelles par Jérôme Van der Meersch (dessins de Jean-Paul Desnos)
Broché : 116 pages
Date de parution : avril 2019
Collection : Les coulisses
ISBN-10 : 2956722344
ISBN-13 : 978-2956722342
Dimensions du produit: 22 x 0,7 x 22 cm
Prix : 9,80€
Son éditeur raconte l'histoire singulière de ce livre : "En 2011, quelques semaines avant sa mort, Jérôme Van der Meersch – dont j'avais édité un recueil de poésie en 2005 – m'a envoyé par la poste un manuscrit (une épaisse chemise remplie de notes éparses) en me demandant d'y mettre de l'ordre et d'en faire un livre : « Mon cher Bernard, je ne me sens pas la force d'entreprendre le chantier de ce livre. La simple perspective de devoir mettre de l'ordre dans toutes ces notes me fatigue. Il n'y a que vous qui puissiez en faire quelque chose. Avec mon premier jet et en tenant compte de ce que nous avons évoqué ensemble, je ne doute pas que vous réussissiez ce travail d'assemblage dans le total respect de ce que j'ai écrit. Je vous demande cela comme un service et vous serai éternellement reconnaissant si vous acceptiez de vous en charger. » Il m'aura fallu presque huit années pour arriver au bout de ce jeu de construction. J'avais sous-estimé la complexité de la tâche à accomplir. Je m'y suis repris à plusieurs fois, m'arrêtant au bout de quelques pages puis, un an ou deux plus tard, reprenant tout depuis le début. Cette version n'est peut-être pas la plus aboutie mais certainement la plus proche du projet tel que Jérôme l'avait conçu à l'origine." Beaucoup de ces bouts de textes sont à caractère érotique (voire pornographique) mais il serait injuste de classer ce livre dans cette catégorie d'ouvrages . Au jeu cruel du désamour, Jérôme Van der Meersch a gagné. Ces pages n'étaient pas destinées à être publiées. Elles témoignent de la brutalité des relations amoureuses lorsqu'il n'y a pas d'amour. Leur auteur a fini par mourir de la peste comme bien d'autres écrivains et artistes issus de la génération perdue qui a eu vingt ans au début des années quatre-vingt. Voici comment Jérôme Van der Meersch introduit Catastrophes naturelles : "La plupart des notes dont ce livre est issu ont été rédigées à bord du TGV-Atlantique, entre Paris et Bordeaux le 26 février 2009, dans un carnet à spirale. Après deux ou trois déménagements, j'en avais complètement oublié l'existence. Je l'ai retrouvé par hasard au fond d'un carton il y a quelques jours. J'ai demandé à Jean-Paul Desnos – qui a le stylo bille plus agile que moi – d'illustrer ces quelques pages. Pour ce voyage très instructif, l'auteur remercie la SNCF, Alstom, Matra ainsi que son voisin de gauche qui n'a pas cessé de regarder par-dessus son épaule (et qui fut donc le premier lecteur de ce carnet)." Pour arriver à ses fins l'auteur a utilisé tous les outils littéraires mis à sa disposition : poésie, nouvelle, article, réflexion philosophique, théorie scientifique. Jérôme Van der Meersch a la politesse des désespérés : la maladie, la solitude ou la mort sont traitées avec humour et l'autodérision est la règle. Beaucoup de ces bouts de texte sont à caractère érotique (voire pornographique) mais il serait injuste de classer ce livre dans cette catégorie d'ouvrages (bien que) : "Des corps s'enchevêtrent en de savants nœuds marins que la lumière rouge des lampes voilées a du mal à défaire. Quelques pétales de fleurs tombés d'un vase s'accrochent aux fesses des filles pénétrées de toutes parts à même les tapis. Un lévrier afghan égaré dans ce chenil sans chienne va d'un nœud à l'autre en humant les effluves de ces amours hâtives. Les brodequins des débardeurs gisent, dépareillés, près de l'entrée... " Il y a de l'humanité dans les pires propos tenus par l'auteur ou par son double (une certaine Angelica Davis) qui nous empêche de refermer cet opuscule. Jérôme Van der Meersch est avant tout un provocateur, il le sait et c'est même sa marque de fabrique : "Regarde les choses en face au lieu de brouiller les pistes. Le goût du péché, celui d'un verre de Picon bu à la terrasse d'un café, et cette main qui glisse hardiment sous ma jupe, ces doigts qui soulèvent prestement l'élastique de ma culotte, ces doigts que tu retires trempés, ces doigts que tu suçotes l'un après l'autre en regardant fixement le vieux beau assis à la table d'à côté et qui a tout vu, en témoigne son teint cramoisi !"
Normalien et agrégé de philosophie, Jérôme Van der Meersch (1957-2011) fut romancier (L'irrésistible ascension de Jean Foutre ou Dernières nouvelles de l'enfer) et essayiste (Les métamorphoses de Pascal Pia et Le Dictionnaire de la fin des temps).